lundi 7 mars 2016

Sois la bienvenue.



Il fait nuit. Trop de silence autour de son lit. Il branche sa musique. Il est seul avec la voix du chant qui scande dans sa tête quelques notes auxquelles les mots s'accrochent. Il rêve de corps, de chaleur, d'être un plus une. Il vibre dans le cri du slam. Il entend : vivre avec dans le mot la force d'une conviction.
Mais il se résigne.
- Vivre à l'heure où l'on pèse le bon contre le médiocre, le bonheur au crédit et son contraire en débit. 

Ce que dit le slam

- Et si la balance penchait coté défi?

Il écoute et se demande ce qui existe pour lui dans la lumière frêle de sa liseuse et quelle vie s'y déploie. Un fauteuil son coussin, un bureau un clic-clac, quelques livres sur une étagère, et la nuit puis son silence.Tous attendent le baiser de la princesse pour applaudir. Rien ne vient ni de son intérieur ni de son proche extérieur.

Et la voix baignée de mélodie psalmodie :

-  Souris 
Sourire. J'aimerais

- J'aimerais, expression d'un souhait mais il n'y a pas de fée entre tes murs pour l’exaucer. Pas de fée, que des comptes à rendre, quand tout se défait. Alors cherche une autre issue dans ce qui suit le terme d'une vie. Cherche une lumière, une trouée de ciel dans le fond du tunnel . Espère.

- Je veux vivre à plein. Vivre et non vivoter, boire et non siroter. vivre mais pas en vain. Je voudrais...

- Voudrais dis-tu mais déjà tu capitules. A qui demandes tu la permission ? Tu es le vaincu, où est ton vainqueur ? Pas de renonciation. Cherche, sors de ton trou, jette tes écouteurs, écoute la musique dans l'air et le vent. Respire l'embrun, tend la joue au bonheur qui te gifle, fais sauter tes verrous.

- Son visage salue la vie. Elle vient juste de naître, s'en fait déjà une fête, elle rit.

- Elle te regarde, plante ses yeux neufs dans ton œil désabusé. Elle est confiante, elle attend dévore. Tant d'appétit dans une jeune vie. Tu la vois tu la questionnes tu lui parles d'une voix qui joue sur le ton de la légèreté, elle te prend au pied de l'être, tu dois te remplir des accents de la gaieté, surjouer le bonheur, protéger sa vigueur …

- Dedans je souffre, dedans je doute, dedans je hais ma bouche qui se fend quand de mon for intérieur je le défends. Dedans à l'envers du dehors de l'autre coté du décor, sous le masque du clown ma tristesse face à elle qui ne joue pas une fausse liesse. Elle rit dans nos bras, entre dans notre ronde pas très ronde autour de ce nouveau monde . Elle, existe de nos mains, à peine blottie déjà rebondit, suit la courbure de son temps. Elle. Que pense-t-elle. Que penser d'elle. Que penser pour elle.

-Trembler parce que demain n'a pas la couleur d'un rire ? Elle, elle par qui tu accroches la lumière, devient corps constitué, histoire qui va se construire à plusieurs voix.

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