samedi 26 décembre 2015

Numériquement votre

Entrer en machine comme dans les ordres, se laisser réinitialiser par ses petits doigts numériques, quitter l'humanité ordinaire des petites mesquineries, des petits gestes envieux, des minuscules vexations, des amours compliqués.

Se laisser happer peu à peu et disparaître de son corps d'hommes misérables.

Entrer dans le calcul démultiplié, le quantique des quantiques, habiter au rhizome de nos connections, croiser les images dans leur plasticité de un et de zéro, les surprendre dans la nudité de leur trame sexy.

Abandonner la nausée des hommes sans arrières pensées, rencontrer la cavalière blanche sur son cheval de ténèbres, puis chevaucher ensemble nos circuits violemment.

Vivre dans ton cœur d'ordinateur, s'allumer ou s'éteindre assujetti à son fil électrique....

Finalement ça ne vaut pas mieux que de vivre dans ma peau d'âne.

Ma peau d'homme, pardon pour les ânes.