jeudi 21 août 2014

Souvenirs


J'aurais peur de la musique des voix que le vent transporte sur ses bateaux perdus au fond de nos têtes et qui tournent sans port.

J'aurais peur de ce vent s'il n'était recouvert d'une étrange douceur où le marin vagabonde pénétré de la grâce océane.


Je devrais redouter la musique des voix
voix, musique des voix
la musique des voix que le souffle du vent
voix, vent de nos souffles
que le souffle du vent porte sur ses bateaux,
teaux, teaux, porte bateaux 
sur ses bateaux perdus au fond de nos têtes,
vent, vent de nos têtes
perdus dans nos têtes et qui tournent sans port,
port, port dans nos têtes
et qui tournent sans port ; j'aurais peur de ce vent,
vent, voix de nos têtes,
j'aurais peur de ce vent s'il n'était recouvert
vert, vert de nos peurs
s'il n'était recouvert d'une étrange douceur
ange, sœur de nos voix
d'une étrange douceur où vagabondera,
vague et voguent nos voix
le marin que pénètre la grâce,
grâce du vent, vent de nos voix
pénétrées de la grâce océane,
trace de vent dans nos âmes.

©  texte propriété Joel Carayon

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