vendredi 22 août 2014

Utopathes


L’enfant se perd dans une heure,
le vieux se sent à l’étroit dans sa décennie.

J’ai voulu tenir tête à nos minuteries.
Lever une mutinerie.

Mais 
quand je te parle bout au temps tu me dis :
« T’es has-been, je ne t’entends plus !».
Depuis je glisse grand largue-
l’âge arase l’esprit puis gonfle nos voiles.

Et
les drôles en rient,
me tournent autour en grandes farandrôles,
ne croient plus les têtes  folles
larges ouvertes aux quatre vents,
les yeux brûlés aux soleils de leurs utopies
et qui pourtant marchent émerveillés.

©  texte et dessin, propriété Joel Carayon




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